Cokerie de Drocourt

Cokerie de Drocourt installée sur les communes de Rouvroy, Drocourt et Henin Beaumont qui a cessé toute activité en Avril 2002. Aujourd'hui, il ne reste rien, l'usine ayant été demantelée en 2002/2003. On distingue dans la partie inférieure une partie de l'usine de Cray Valley du groupe TOTAL ainsi que l'usine à peinture de Drocourt (à gauche en bas).

 

Pour saisir l'intérêt d'une cockerie, il faut comprendre le processus de fabrication de l'acier.


Cokerie

Le coke est du carbone presque pur, du charbon purifié. En effet, on ne peut pas utiliser le charbon directement car il faut le débarrasser de toutes ses impuretés (qui se mélangeraient à la fonte) et de son humidité. Une installation appelée Cokerie a pour but d'effectuer ces opérations : on va distiller le charbon (gazéifier les composants indésirables de la houille) dans des fours, des cornues, pendant 17 heures pour en extraire les matières volatiles.  


Haut fourneau

On y extrait le fer de son minerai. Dans le haut fourneau, on alterne une couche de coke et une couche de minerai, lui aussi préparé car il faut mélanger les différents minerais. Minerai et coke solides sont enfournés par le haut. L'air chaud (1200 °C) insufflé à la base provoque la combustion du coke (carbone presque pur). L'oxyde de carbone ainsi formé va "réduire" les oxydes de fer, c'est-à-dire leur prendre leur oxygène et, de ce fait, isoler le fer. 

La chaleur dégagée par la combustion fait fondre fer et gangue en une masse liquide où la gangue, de densité moindre, flotte sur un mélange à base de fer, appelé "fonte".

Les résidus formés par la gangue fondue (laitiers) sont exploités par d'autres industries : construction de routes, cimenterie,...

Cette fonte liquide part à l'aciérie dans des wagons spéciaux appelés "poches-tonneaux", sortes d'énormes bouteilles thermos en forme de cigare capables de maintenir la fonte à température (1500°) pendant plus de 48 heures. C'est à l'aciérie que l'on va transformer cette fonte en acier.

Explications tirées des sites suivants : 

http://www.sollacmediterranee.com/decouverte/fabrication/fabric.htm

http://pages.videotron.com/gb/fabriqua.htm

 

Convertisseur à l'oxygène

On y convertit la fonte en acier. Pour cela, on brûle les éléments indésirables (carbone et résidus) contenus dans la fonte en insufflant de l'oxygène pur.

L'idée de base est de souffler de l'air (depuis l'après-guerre de l'oxygène pur) dans une coulée de fonte. Cela peut sembler curieux d'apporter au fer un oxygène qui pourrait le rouiller. En réalité, les impuretés qui diminuent la qualité du fer, sont presque toutes plus oxydables que le fer (carbone, phosphore, silicium, ...). Ce sont donc elles qui vont brûler en premier. Si le processus s'arrête à temps, on récolte de l'acier (si l'on attendait trop longtemps, on récolterait du fer doux et plus longtemps encore, du fer rouillé). Le convertisseur Bessemer est donc un grand "pot" dans lequel on verse de la fonte liquide puis dans lequel on souffle de l'air pendant environ un quart d'heure. Quand c'est fait, on racle la couche de scories (liquides à cette température) contenant les cendres de la combustion des impuretés. Reste, de l'acier.
Le premier convertisseur, le convertisseur Bessemer est utilisé peu de temps, parce que le revêtement réfractaire à l'intérieur du "pot" était acide. Cela ne permettait pas d'enfourner la chaux (basique), indispensable pour éliminer le phosphore, l'une des principale impureté de la fonte. Il fut donc assez rapidement remplacé par les fours Thomas, dont le réfractaire était basique. Le four Martin utilise un système de réchauffage qui donne plus de flexibilité au processus.
Le convertisseur, c'était simple, économique et pouvait être appliqué à grande échelle. Inventé en 1855, il permet, en quelques années d'accroître la production d'acier dans de telles proportions, que les prix chutèrent. Il put remplacer le fer doux et la fonte dans la plupart des applications, y compris militaires, ce qui permit le blindage.

On récupère les résidus (laitier d'aciérie).

On obtient de l'acier liquide "sauvage", qui est versé dans une poche. Il est appelé acier sauvage, car, à ce stade, il est encore imparfait.

Explications tirées du site  http://users.swing.be/navedito/edito/11221.html: 

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